De nombreuses études scientifiques réalisées au cours des trois dernières décennies appuient la croyance intuitive des personnes selon laquelle les relations avec les animaux de compagnie présentent des avantages pour la santé. Nous nous référons ci-dessous, de façon non exhaustive, à des exemples décrits dans deux chapitres du livre et à un article présentant une gamme impressionnante de publications plus récentes. Ils résument le fait que les animaux de compagnie sont plus que de simples compagnons.

Les résultats de la recherche sont encourageants : les animaux contribuent de façon importante à notre santé de multiples façons. Des études ont démontré qu’ils peuvent améliorer la santé cardiovasculaire des humains, réduire le stress, diminuer la solitude et la dépression, et faciliter les interactions sociales. D’autres études sont en cours sur la façon dont l’interaction entre êtres humains et animaux influence notre santé physique ou mentale et notre bien-être social.

Quelques exemples montrent comment les adultes en contact avec des animaux ressentent des effets positifs : les personnes en présence d’un animal familier dans un contexte occidental ont reçu une attention plus positive. Ceci s’est manifesté, par exemple, par le fait d’avoir des conversations plus longues. Les propriétaires de chiens et de chats ont déclaré qu’ils rendaient moins de visites aux professionnels de la santé et prenaient moins de médicaments pour leurs problèmes de sommeil que ceux n’ayant pas d’animaux. Les chercheurs ont également constaté une diminution du risque de maladie cardiovasculaire, en particulier une baisse de la pression artérielle systolique et du cholestérol plasmatique et une augmentation du temps de survie après un infarctus du myocarde chez les propriétaires de chiens. On peut observer une diminution du rythme cardiaque en caressant un chien ou en observant des poissons dans un aquarium. Ces effets positifs sur la santé peuvent être obtenus par une activité physique accrue, en particulier la marche pour les propriétaires de chiens, et une diminution du niveau de stress grâce à l’activation du système d’ocytocine.

Esther Schelling jouant avec un chaton

Les animaux de compagnie peuvent entraîner une augmentation de l’empathie et de l’estime de soi chez les enfants. De nombreux enfants considèrent leurs animaux de compagnie comme des amis proches et des membres de la famille, vers lesquels ils se tournent en situation de détresse. De plus, la qualité des interactions sociales entre l’enfant et le soignant est fortement associée à la qualité du développement des enfants, non seulement dans le domaine social mais probablement aussi en ce qui concerne l’apprentissage cognitif.
Dans les familles ayant des enfants épileptiques, la qualité de vie s’est améliorée lorsqu’un chien répondant à la crise des patients était présent à domicile.

Il a été démontré que le contact avec un chien réduisait la tension et la confusion chez les personnes âgées et l’agitation chez les patients atteints de démence. Dans de nombreux cas, les professionnels de la santé humaine peuvent contribuer au bien-être de leurs patients en les encourageant à maintenir des liens avec leurs animaux de compagnie, même en cas de maladies graves et autres difficultés.

La thérapie assistée par l’animal peut par exemple conduire à une réduction significative des symptômes dépressifs. Nous y reviendrons plus en détail dans l’étape suivante.

Les animaux ne peuvent et ne doivent pas remplacer les relations humaines. Cependant, dans certaines situations ou pour un groupe donné de patients ou d’étudiants, les animaux peuvent être plus efficaces que les thérapeutes humains, les enseignants ou même les amis et la famille seuls en raison de leurs qualités particulières telles que l’acceptation sans réserve et la communication non verbale.
Seuls les animaux qui aiment travailler dans de tels cadres éducatifs ou thérapeutiques et qui le font sans niveau de stress appréciable contribueront aux moyens décrits ci-dessus. Pour une approche One Health, cet aspect du bien-être des animaux dans les interventions assistées par l’animal et la possession d’animaux de compagnie est de la plus haute importance.

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Références (en anglais)

Hediger, K. and Beetz, A. (2015). The Role of Human-Animal Interactions in Education, in: Zinsstag, J. et al. One Health. The Theory and Practice of Integrated Health approaches, Wallingford, CABI, 73-84.

Turner, D.C. (2015). Non-communicable Diseases: How Can Companion Animals Help in Connection with Coronary Heart Disease, Obesity, Diabetes and Depression?, in: Zinsstag, J. et al. One Health. The Theory and Practice of Integrated Health approaches, Wallingford, CABI, 222-229.

Beetz, A. et al. (2012). Effects of Social Support by a Dog on Stress Modulation in Male Children with Insecure Attachment, in: Front Psychol. 3, 352.

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